Indentification et caractérisation des formations végétales exploitées par l’éléphant Loxodonta africana dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Nord-Ouest de la République du Bénin

Authors

  • Tehou C. Aristide
  • Kossou Eric
  • Mensah G. Apolinaire
  • Houinato Marcel
  • Sinsin Augustin Brice

DOI:

https://doi.org/10.69649/pachyderm.v52i.305

Abstract

Les formations végétales de la Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP) sont soumises à une utilisation permanente par la population des éléphants. Ces formations représentent une importante source d’alimentation pour la faune en général et en particulier pour les éléphants mais aussi une source d’approvisionnement en viande de gibier et autres produits forestiers non ligneux pour les populations riveraines. Peu de données scientifiques existent sur les relations entre les formations végétales exploitées par les éléphants et les éléphants dans la RBP. Les objectifs de l’étude sont les suivants: identifier les différentes zones exploitées par les éléphants ; caractériser les différentes formations végétales exploitées par les éléphants ; et évaluer les dégâts occasionnés par les éléphants sur ces formations. La méthode de Braun-Blanquet a été utilisée pour les relevés phytosociologiques. Les matrices des données collectées à partir des relevés ont été traitées avec le logiciel STATISTICA. Le dendrogramme a été obtenu à l’aide du logiciel STATISTICA par la méthode de Ward sur la base des distances euclidiennes pour définir les groupements végétaux. La surface terrière, la structure verticale et la structure horizontale ont été les paramètres dendrométriques calculés. L’ensemble des données a été soumis au test de Monté Carlo pour analyser les corrélations entre les facteurs environnementaux et les différentes phytocénoses exploitées par les éléphants dans le but d’évaluer l’impact des éléphants sur les formations végétales. Les résultats ont montré que les zones de Porga et d’Arly étaient des zones de forte concentration en éléphants, tandis que celles de Batia et Konkombri étaient des zones de faible concentration en éléphants. Sur les 61 relevés x 183 espèces effectués sur l’ensemble des zones identifiées, le dendrogramme a fait ressortir 5 groupements végétaux discriminés suivants les facteurs type de formations végétales, niveau de dégradation due à la densité en éléphants et la superficie des zones abritant ces groupements. La structure verticale observée était une distribution s’ajustant dans l’ensemble à une distribution en cloche de Gauss. La structure horizontale était en J renversé et traduisant une formation naturelle. Selon la typologie des dégâts occasionnés par les éléphants, la présence des chablis étaient fortement corrélés avec les zones de forte concentration en éléphants. En somme, la caractérisation dendrométrique faite souligne que la végétation de la RBP demeure en bon état de conservation malgré son caractère giboyeux dans la sous région de l’Afrique de l’ouest.

Mots clés supplémentaires : phytosociologie, dendrométrie, Chablis, régénération

The plant communities of the Pendjari Biosphere Reserve (PBR) are continuously consumed by the elephant population. These plant communities are an important source of food for wildlife in general and for elephants in particular, and they are also a source of bushmeat and other non-woody forest products for the neighbouring populations. Little scientific data exist on the relationship between the plant species that elephants eat andelephants in the PBR. The objectives of the study were to: identify the different zones elephants use, characterize the different plant communities elephants consume, and evaluate elephant damage on the plant communities. The Braun-Blanquet method was used for the phytosociological survey. Matrices of data collected from the survey were processed using STATISTICA software. The dendrogram was obtained using STATISTICA software by Ward’s method using Euclidian distances to define plant species. The earth’s surface, the vertical and horizontal structures, were the dendrometric parameters calculated. All data were subjected to the Monte Carlo test in order to analyse the correlations between environmental factors and the different phytocenoses elephants use to evaluate their impact on plant communities. The results showed that Porga and Arly zones had high concentrations of elephants while Batia and Konkombri had low concentrations. Out of 61 plants surveyed x 183 species in all the zones identified, the dendrogram identified five groups of plants differentiated according to typical characteristics of plant communities, the level of degradation caused by elephants and the area of the zones containing these groups of plants. The vertical structure observed corresponded mainly with a Gaussian bell-shaped distribution. The horizontal structure was an inverted J and resulted from a natural formation. As regards the type of damage caused by elephants, the presence of felled trees was strongly correlated with areas of high concentration of elephants. Overall, the dendrometric characterization carried out underlines the fact that the vegetation in the PBR is still in a good state of conservation despite the number of wild animals in this West African sub-region.

Additional key words: phytosociology, dendrometrics, felled trees, regeneration

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Published

2012-12-31

How to Cite

Aristide, T., Eric, K., Apolinaire, M., Marcel, H., & Brice, S. (2012). Indentification et caractérisation des formations végétales exploitées par l’éléphant Loxodonta africana dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari au Nord-Ouest de la République du Bénin. Pachyderm, 52, 36–48. https://doi.org/10.69649/pachyderm.v52i.305

Issue

Section

Research