Use or destruction: on the economics of ivory stockpiles
DOI:
https://doi.org/10.69649/pachyderm.v57i.391Abstract
This paper examines the economic arguments surrounding the fate of ivory stockpiles. It centres on the polarized debate between their destruction and various schemes of how to put them to economic use in the context of conservation policy. In section I we examine the policy option consisting in the destruction of ivory stockpiles. We argue that maintaining stockpiles in place supports expectations of a future stable supply of ivory. The self-reinforcing effects from the combination of these expectations, sunken investments and the creation of new market-associated institutions can contribute to a lock-in process in a trajectory of consolidated and expanding ivory trade. Section II focuses on arguments that favour the strategic use of stockpiles as a deterrent against speculators. We show that results of economic models that recommend this option (including models on extinction scenarios) are heavily dependent on simplifying assumptions about key market interactions and on logically inconsistent notions. In section III we examine the case for selling stockpiles in a legal market as a policy instrument to reduce poaching. We show that the economic analysis used to support this recommendation is deficient on many grounds. Its theoretical foundations are flawed and it abstracts from crucial aspects of market structures and dynamics of price formation. Our conclusions hinge around the fact that in the present context destroying ivory stockpiles is the best option to reduce poaching in the long term.
Cet article examine les arguments économiques relatifs au sort des stocks d’ivoire. Il se focalise sur le débat polarisé entre leur destruction et les différentes propositions concernant leur utilisation économique dans un contexte d’une politique de conservation. Dans la première partie nous examinons l’option qui consiste à détruire les stocks d’ivoire. Nous soutenons que le maintien des stocks en place encourage les anticipations sur une offre d’ivoire stable dans l’avanir. Les effets auto-renforçant qui résulteraient de la combinaison de ces anticipations, des investissements déjà faits et la création des institutions de marché nouvelles pourraient contribuer à un processus qui renfermerait les agents économiques dans une trajectoire de commerce de l’ivoire á la fois consolidé et élargi. La Partie II traite les arguments favorisant l’utilisation stratégique des stocks comme un facteur de dissuasion contre les spéculateurs. Nous montrons que les résultats des modèles économiques qui recommandent cette option (y compris les modèles de scenarios sur l’extinction) dépendent des hypothèses simplificatrices sur les interactions clés du marché et des notions logiquement contradictoires. Dans la Partie III nous examinons la proposition de vendre les stocks sur le marché légal comme un instrument de politique visant à réduire le braconnage. Nous montrons que l’analyse économique utilisée pour appuyer cette recommandation est déficiente pour de nombreuses raisons. Ses fondations théoriques sont incorrectes et elle laisse de côté des aspects cruciaux des structures de marché et des dynamiques de la formation des prix. Nos conclusions ressortent du fait que dans le contexte présent, détruire les stocks d’ivoire est la meilleure option pour réduire le braconnage dans le long terme.